Depuis la création de l’univers, notre espèce à toujours été le témoin de nombreux affrontements qui, de par leur intensité, ont changé le visage de l’humanité pour lui donner l’apparence qu’elle a aujourd’hui. Parmi les luttes les plus épiques, celle d’Oggy contre les Cafards demeure la plus acharnée, sans limite et vouée à la perpétuité. Nous avons pu être les témoins privilégiés du déroulement des hostilités depuis bien longtemps à travers notre télé. Aujourd’hui, la dimension de l’affrontement est telle que le petit écran ne suffit plus et qu’il est nécessaire, comme pour tous les récits de guerre, de l’exporter dans le monde du 7ème art. Tu l’auras compris Oggy et les Cafards le film sort demain au cinéma, et ayant eu la chance de le voir en avant-première, je me devais de t’informer de la qualité de ce projet ambitieux.
Un combat qui laisse sans voix :
On connaît tous le conflit qui oppose Oggy aux cafards : ces trois insectes qui n’ont pour seul but dans la vie que de ruiner celle de ce gros chat bleu. Dans ce film, l’action est concentrée sur ce sujet et tous les personnages sont muets, comme c’est le cas dans le dessin animé. Néanmoins, ne va pas croire que cette œuvre n’est juste qu’une série d’épisodes que tu regardais le week-end, ton goûté à la main alors que ta mère te répèterait de faire tes devoirs… non non non. Oggy et les Cafards le film est une aventure inédite qui te montre la relation entre tes personnages préférés de la création de l’univers à l’Age du laser. Ainsi, Olivier Jean-Marie et son équipe te plongent en détail au sein de quatre époques différentes : l’Age de Pierre, l’Age Médiéval, Londres du début du 20eme siècle et enfin le futur, plus ou moins proche.
Au commencement était Oggy :
Chaque période possède sa propre histoire mettant en scène tes personnages préférés, dans un décor soigné, vaste et réaliste. Chaque histoire dure 20 minutes environ, se suivent chronologiquement et je peux vous dire que ça ne s’arrête pas une seconde !
Course poursuite, combat à l’intérieur d’un volcan, de Big Ben ou lutte intergalactique… le tout rythmé par une musique des plus épiques. Vraiment, c’est une œuvre qui possède de multiples facettes, étant capable de concilier humour et suspense avec l’enquête londonienne par exemple.
Olivier Jean-Marie souhaite montrer que l’histoire d’Oggy et les Cafards débute avec celle de l’espèce humaine. Dans le film, on découvre qu’ils ont toujours été là, à toutes les époques et systématiquement en conflit. Ce coté historique confère une autre dimension aux aventures de nos héros qui ne sont plus confinés dans une maison mais qui disposent de l’univers entier comme terrain de jeu.
L’humour propre au dessin animé est conservé, voire même enrichi à certains égards avec de nombreuses références à d’autres œuvres cinématographique : Star Wars étant la plus évidente, les autres demeurent davantage subtiles et nécessitent un bon œil pour les détecter… je te laisse les découvrir par toi-même.
Histoire (8/10)
L’histoire d’Oggy et les Cafards se divise en quatre parties. Comme je te l’ai déjà précisé, chaque époque correspond à une histoire courte avec un scénario distinct. Cela rend le tout dynamique et captivant car le spectateur n’a pas le temps de se lasser du contexte dans lequel se déroule l’action. Non seulement, le décor change mais également la musique, l’ambiance, le rôle des personnages secondaires et l’intrigue. Par exemple, le film prend des allures de thriller et te plonge au cœur d’une véritable enquête avec un Londres des plus réalistes en fond. Outre ces quatre histoires, il existe une trame qui les englobe toutes et qui nous guide depuis la création de la Terre à la fin supposée de notre espèce. Habilement, Oliver Jean-Marie et son équipe parviennent à nous conter des histoires au fil de la Nôtre.
Jeu des Acteurs (7/10)
Bon, la particularité de la série Oggy et les Cafards, c’est que justement elle est dépourvue d’acteurs. Pas d’acteurs donc pas de jeu d’acteurs, pas de paroles… mais on y est habitué avec cette série qui mise beaucoup sur la gestuelle et les onomatopées. Comme d’habitude le mouvement ainsi que les réactions des différents personnages sont explicites et le spectateur n’a aucun mal à comprendre l’intrigue. L’absence de paroles te permettra de te concentrer sur d’autres détails, tels que les dessins ou la musique qui, clairement, ont un rôle primordial. L’aspect muet de cette œuvre nous pousse à nous pencher sur les éléments qui la composent, qui lui sont propre, et cela est une très bonne chose.
Effets Spéciaux (8/10)
Naturellement, on retrouve les mêmes dessins que dans la série, colorés, vifs tout en restant précis. La grande particularité est que l’image évolue au fil des époques, un peu comme si le réalisateur utilisait les méthodes qui correspondent à la période dans laquelle l’action se déroule. Ainsi, les dessins des premières histoires sont proches de ceux de la série, avec des détails beaucoup plus soignés certes. Dans le cas de Londres, le dessin animé est mélangé avec des images de synthèse, ce qui est assez impressionnant visuellement. Enfin, dans le futur, l’image est entièrement de synthèse ce qui est surprenant car je n’étais pas habitué à voir des cafards d’une telle qualité. Ces différents effets contribuent à faire de ce film une œuvre visuellement complète et recherchée.
Musiques (9/10)
La musique est, selon moi, l’un des gros points forts d’Oggy et les Cafards, réalisée par un orchestre. La musique correspond parfaitement à l’ambiance de chaque époque et accompagne efficacement les péripéties de nos héros. Elle est ici essentielle pour planter le décor, renforcer le comique des personnages et captiver le spectateur. Finalement, la musique est omniprésente dans ce film, et ne laisse place que très rarement au silence : les mélodies, les effets sonores et les bruitages se relaient et dynamisent l’action. Vraiment, cet aspect du film est à la hauteur de mes espérances, car il est primordial lorsqu’il s’agit d’un film muet.
Mon Verdict (8/10) :
Ce film est un projet ambitieux : adapter un dessin animé muet, à l’intrigue et aux personnages très connus, au grand écran. Pour ce faire, l’équipe a décidé de découper l’intrigue en quatre histoires qui se suivent chronologiquement, en choisissant un univers particulier pour chacune d’elles. Ce modèle fonctionne car l’on ne s’ennuie jamais pendant ce long-métrage qui est coloré, drôle et diversifié.
Le tout est relevé avec une bande son très appropriée qui accompagne l’action à merveille et qui parvient à emporter le spectateur dans chacun des univers. Enfin, petite mention spéciale pour la toute fin du film que je trouve très réussie mais dont je garde le secret.
dhissi 08 août, 2013 à 11 h 38 min /
Coucou Joan,
OGGY et les cafards, on aime depuis toujours, et pas d’âge requis pour ce dessin animé !